Trouver un emploi
Si vous cherchez un travail en Suisse, plusieurs méthodes sont à votre disposition. Les plus courantes aujourd’hui consistent à consulter les sites internet spécialisés, visiter les sites internet des entreprises qui vous intéressent et leur envoyer une candidature spontanée, répondre aux petites annonces qui paraissent régulièrement dans les journaux, vous inscrire auprès d’agences de placement privées, qui peuvent vous aider à trouver des missions temporaires ou des emplois durables.
Vous pouvez également vous inscrire gratuite-ment à l’Office régional de placement (ORP), qui possède une base de données de postes de travail et qui a pour but de proposer des prestations spécialisées dans le domaine du marché du travail, du placement et du chômage. Des conseillers vous suivent afin de vous guider au mieux dans la recherche d’emploi. Pour trouver un emploi, le réseau de connaissances joue également aussi un rôle très important, ainsi que le bouche-à-oreille.
Pour trouver un emploi, il est souvent nécessaire de transmettre un dossier de candidature. En Suisse, le dossier de candidature se compose d’un curriculum vitae (CV), d’une lettre de motivation, d’une copie de vos différents certifi-cats de travail et de formation continue, de vos diplômes ou de tout autre document utile à expliciter vos expériences professionnelles en Suisse ou à l’étranger.
Le CV est un document qui a pour but d’expliquer votre parcours scolaire et professionnel et qui fait état de vos compétences professionnelles. Il est la pièce maîtresse de votre dossier, car il doit attirer l’attention du recruteur et vous permettre de décrocher un entretien pour le poste que vous visez.
La lettre de motivation permet de faire le lien entre votre parcours professionnel et les projets de l’entreprise dans laquelle vous postulez. Le choix des informations que vous intégrez dans cette lettre dépend de l’entreprise et doit être adapté aux qualifications que le poste visé requiert.
Une fois votre dossier de candidature transmis, si vous n’avez pas de retour dans les semaines qui suivent, vous pouvez contacter l’entreprise pour demander où en est la sélection et montrer votre intérêt pour le poste. Si vous décrochez un entretien, il est important d’être ponctuel, d’avoir une apparence soignée, d’être informé sur l’entreprise et de vous préparer aux questions usuelles d’un recruteur.
Le contrat individuel de travail fixe les droits et les obligations de l’employeur et du travailleur. Il n’est soumis à aucune prescription formelle et peut aussi être conclu oralement, à l’exception du contrat d’apprentissage. Un contrat écrit est toutefois dans l’intérêt des deux parties. Toute réglementation spéciale (par exemple, la régle-mentation concernant les heures de travail supplémentaires) doit être fixée dans un contrat de travail écrit. Le contrat de travail peut être à durée déterminée (prend fin à l’expiration de la période convenue) ou à durée indéterminée (peut être résilié par chacune des parties). Un contrat de travail à 100% détermine en principe que vous travaillez entre 45 à 50 heures par semaine. Cela peut cependant varier selon le métier. En Suisse, les contrats à temps partiel sont courants, il est donc possible de travailler à des pourcentages plus bas.
En Suisse, la loi stipule que le travailleur a droit au respect et à la protection de sa personnalité, qui porte notamment sur les aspects suivants: l’intégrité physique, qui concerne la vie et le corps humain ; la santé physique et psychique; l’intégrité morale et la considération sociale; les libertés individuelles telles que les libertés d’expression, de conscience et d’association et la sphère privée. Les données traitées dans le dossier du travailleur ne peuvent porter que sur son aptitude à remplir un emploi.
La loi fixe également les repos minimaux auxquels a droit le travailleur et la façon dont les horaires de travail doivent être aménagés. En Suisse, la durée de travail maximum par semaine est de 45 heures. Le travailleur doit bénéficier d’un repos quotidien d’au moins 11 heures consécutives et un repos de 35 heures consécutives doit être accordé en fin de semaine. Il existe cependant des exceptions selon les métiers.
Pour régler les conflits individuels liés au monde professionnel, des tribunaux spéciaux sont prévus (prud’hommes) et des procédures de conciliation préalables sont obligatoires. Lorsque la valeur du litige ne dépasse pas 30 000 francs, les cantons ont prévu des procédures simplifiées et accélérées. Dans ces cas-là, les parties ne doivent pas payer les frais judiciaires; seuls les frais d’avocat sont à leur charge. Lorsque la valeur litigieuse dépasse 30 000 francs, elles doivent toutefois aussi s’acquitter des frais judiciaires.
Le permis de travail en Suisse est le même pour tous les étrangers, qu’ils soient ressortissants de l’Union européenne ou d’un Etat tiers. Cependant, les conditions d’attribution du permis de travail diffèrent selon le pays de provenance de la personne.
Si vous venez d’un pays de l’Union européenne et de l’AELE et que votre activité professionnelle ne dépasse pas 3 mois, une annonce via internet sur le site de l’autorité fédérale est suffisante et vous pouvez travailler immédiatement. Pour une activité de plus de 3 mois, il est toujours nécessaire de solliciter un titre de séjour. La demande doit être déposée auprès du contrôle des habitants de la commune de domicile.
Les principaux permis de travail sont le permis B (résident longue durée), le permis L (résident courte durée pour une activité de moins d’un an), le permis C (autorisation d’établissement) et le permis G (frontalier). Si vous venez d’un Etat tiers, vous ne pourrez bénéficier d’un titre de séjour que si vous êtes considéré comme spécialiste confirmé, appelé à exercer de hautes responsabilités au sein de votre entreprise. De plus, l’autorisation de séjour ne peut être accordée que lorsque l’employeur ne trouve pas de collaborateur sur le marché indigène et européen du travail susceptible d’occuper le poste. Si vous correspondez à ces critères, vous pourrez alors accéder au permis L ou B. La décision d’attribution du permis est prise par le Service de la population (SPOP), situé à Lausanne.