Discours du 1er août 2022

Retrouvez ci-dessous le discours prononcé lundi 1er août par Yvan Luccarini, syndic de Vevey, lors de la partie officielle organisée sous la Grenette à l'occasion de la fête nationale.

Bonjour à toutes et à tous,

C’est un vrai plaisir de vous voir ici sous la Grenette, toutes et tous réunis. Pour la Municipalité, il s’agit du premier 1er août de la nouvelle législature, puisque les festivités de l’année dernière n’avaient malheureusement pas eu lieu en raison de la pandémie.

J’aimerais tout d’abord remercier toutes les personnes qui s’engagent pour faire de cette manifestation un succès : le personnel de la Ville de Vevey, les équipes de bénévoles de la Société de développement de Vevey ainsi que les commerces et associations qui tiennent des stands au bord du lac depuis hier à midi et jusqu’à ce soir à 23h.

Le 1er août, c’est jour de fête nationale partout en Suisse, en célébration du pacte d'alliance des premiers Confédérés en 1291, qui vient d’être lu par le vice-président du Conseil communal. Ce pacte de défense mutuelle entre trois communautés montagnardes a été institué 600 ans plus tard, en 1891, comme acte fondateur de la Suisse.

La fête nationale, c’est aussi l’occasion de célébrer sa patrie que j’aime à définir comme le lieu où l’on habite, où nos enfants vont à l’école, où l’on partage des activités associatives, culturelles, sportives et politiques, dont on connaît une partie de l’histoire, certains monuments, les beautés naturelles et bien entendu... les bistrots. Notamment en Suisse avec sa structure particulière, où l’on obtient d’abord la citoyenneté d’une commune avant d’avoir la citoyenneté suisse.

Cet attachement à une petite communauté se doit d’être multiple : aussi attachée qu’elle soit à Vevey, aussi active qu’elle soit localement, une personne originaire du Valais, de Colle di Mezzo ou d’un autre continent ne doit pas renoncer à son autre patrie de cœur. Il est ainsi donc possible d’être pleinement « de Vevey », tout en étant aussi « d’ailleurs ».

Cet amour du local est bienveillant et rassurant. Il n’a heureusement guère de chance de déclencher des conflits meurtriers. Mais peut-on en rester là ?

Les menaces sur notre avenir donnent le vertige. Qu’elles soient économiques, sociales, militaires, sanitaires, écologiques ou climatiques, elles représentent des enjeux mondiaux. Aimer son coin de terre, son canton ou son pays ne suffit plus.

Je vous invite donc aussi à un patriotisme global et universel, qui vise à agir localement pour bâtir ensemble une société plus soutenable, plus égalitaire et plus solidaire afin de garantir un avenir aux générations présentes et futures.

Cela fait d’ailleurs écho au préambule de notre Constitution fédérale qui présuppose notamment que le peuple et les cantons suisses arrêtent le texte de la Constitution :

[…]
résolus à renouveler leur alliance [...] dans un esprit de solidarité et d’ouverture au monde,
déterminés à vivre ensemble leurs diversités dans le respect de l’autre et l’équité,
conscients [...] de leur devoir d’assumer leurs responsabilités envers les générations futures,
sachant [...] que la force de la communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres.
Je vous appelle donc, à consacrer tous les efforts possibles au service de notre commune pour concrétiser ce projet un peu fou, mais nécessaire. Et en guise de conclusion et au nom de la Municipalité, je vous adresse nos meilleurs vœux en cette journée de fête nationale.

Yvan Luccarini, syndic de Vevey